Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires soutiennent les actions et mobilisations organisées dans les jours et semaines qui viennent pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail et appellent à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi,
Manifestations dans la Loire Jeudi 27 janvier 2022
St Etienne : Départ de la Bourse du Travail à 10h30, manifestation jusqu’à la place J.Jaurès
Roanne : Départ à 11h de la Sécu, manifestation jusqu’à la Bourse du Travail.
Pétition pour une véritable reconnaissance des agents de la fonction publique
La grève historique du 13 janvier a commencé à faire bouger un peu le gouvernement. Dans un contexte d’explosion des cas, le syndicat appelle les personnels enseignants et AESH à se saisir de cette grève afin d’enfoncer le clou et d’obtenir des avancées importantes pour que l’école soit réellement sécure et fonctionnelle : équipement imposé de capteurs de CO2, masques et autotests en nombre suffisants y compris pour les élèves, mise en place de campagnes de tests salivaires systématiques hebdomadaires sous la responsabilité de l’ARS pour permettre d’isoler les élèves positifs…
Cette crise sanitaire est un révélateur des manques structurels de l’Éducation nationale en termes de recrutements : manque de remplaçant·es, besoin de RASED, d’une inclusion de qualité. La grève du 27 janvier doit être aussi l’occasion de peser afin d’obtenir un collectif budgétaire pour obtenir un plan d’urgence pour l’école. Une situation qui résulte de la politique désastreuse et du mépris du ministre dont le départ, même s’il ne réglerait pas tout, permettrait un réel soulagement tant pour l’école que pour les personnels. Après les fortes mobilisations des mois passés, l’intersyndicale appelle également les AESH à se saisir de cette journée afin d’améliorer leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail.
Si la pandémie a mis en lumière le rôle primordial de l’école et de ses personnels, le déclassement salarial contribue à une désaffection pour les métiers de l’enseignement, aggravé par la dégradation des conditions de travail.
Le salaire actuel des personnels du premier degré, enseignant·es, AESH et psychologues de l’Éducation nationale, ne contribue pas à une reconnaissance de leur métier avec des moyennes de rémunération bien en dessous des autres pays de l’OCDE. Les professeur·es des écoles sont également moins bien payé·es que les autres cadres A de la fonction publique d’État. Et l’égalité salariale entre les femmes et les hommes est loin d’être atteinte.
Les quelques mesures prises dans le cadre du Grenelle de l’éducation sont très parcellaires, largement insuffisantes et inquiétantes. Alors que l’inflation a été particulièrement importante en 2021, ces mesures ne permettront même pas de combler les pertes de pouvoir d’achat liées au quasi gel de la valeur du point d’indice depuis 2010.
Le SNUipp-FSU revendique le dégel du point d’indice ainsi qu’une refonte des grilles indiciaires. Une augmentation de 300 euros par mois pour tous et toutes les professeur·es des écoles doit être annoncée immédiatement. Sur la question sanitaire il réclame la fourniture de masques pour les personnels comme pour les élèves, une campagne de tests hebdomadaires systématiques et un recrutement massif de personnels.