Malgré la forte mobilisation unitaire du 10 octobre dernier, le président de la République et le gouvernement restent sourds aux revendications portées par les agents à cette occasion. Au gel du point d’indice, au rétablissement du jour de carence, à la hausse de la CSG mal compensée, aux coupes budgétaires et aux suppressions d’emploi viennent maintenant s’ajouter de nouveaux projets qui menacent directement le statut même de la Fonction publique et le périmètre de ses missions.
Quatre grands chantiers vont être lancés :
- 1- amplification de la rémunération au mérite :
Des principes forts sont annoncés : une rémunération "plus individualisée", dont une part "doit être attribuée au mérite" ; serait-on rémunéré en fonction de ce qu’on a fait et des résultats obtenus (les résultats des élèves, leur progression à partir d’évaluations nationales, l’indice de satisfaction des usagers que sont les parents d’élèves) ?
- 2- amplification du recours aux contrats
Le gouvernement veut augmenter les contractuels. Cela se retrouve dans la réforme très alarmante, envisagée par ce gouvernement, de la formation initiale : le scénario qui semble se dessiner est vraiment inquiétant : une admissibilité en fin de L3, suivi de 2 ans de master avec des étudiants sous statut de contractuels (payés 400€ en M1 et 900 € en M2 !), une admission au concours en fin de M2, qui pourrait se faire sur titre avec disparition de l’oral. En T1, ils seraient stagiaires directement à temps plein en classe (leur statut de fonctionnaires pleinement mérité !) On voit donc se profiler une grande précarisation des étudiants à venir, et pour couronner le tout, ne serait touché que le 1er degré... Pour rappel, le SNUipp-FSU dans ses mandats revendiquait deux années de stagiaire avant le master, en M1 et M2, un schéma de formation long mais respectueux du statut de fonctionnaire des PES.
- 3- remise en cause du dialogue social
On voit se profiler une réduction des CAP (instances dans lesquelles siègent les syndicats pour défendre les droits des collègues !), qui deviendraient seulement des CAP de recours, beaucoup moins nombreuses ; les CHSCT sont aussi remis en cause : ils deviendraient des sous-commissions des Comités Techniques.
- 4- favoriser la mobilité des fonctionnaires
Le gouvernement veut favoriser la mobilité des fonctionnaires au sein des trois fonctions publiques, ce qui en soi peut être positif pour beaucoup de collègues en recherche de reconversion. Mais cette mobilité est aussi envisagée inter public/privé et cela pose question sur l’avenir de notre statut : un glissement vient pointer le bout de son nez...
LE JEUDI 22 MARS A 10h30 A LA GARE DE CHATEAUCREUX
DES MOTIFS ET DES RAISONS POUR SE MOBILISER MASSIVEMENT
FAIRE GREVE LE 22 POUR CHANGER DE CAP ET NE PAS ACCEPTER LES RECULS
Lutter contre le projet de 120000 suppressions de postes sur 5 ans avec "plans de départs volontaires" et " externalisation" avec un recours accru aux contractuels
Négocier le dégel du point d’indice
Abroger le jour de carence
Défendre le système de retraites par répartition
Rejeter la rémunération au mérite qui s’accroit
...... plus de précisions ci dessous